BURKINA FASO

L'ÉCONOMIE DU BURKINA FASO

  • En dépit de la crise politique, de la baisse des cours de l'or et du coton et de l'impact négatif de l'épidémie d'Ebola, les perspectives économiques sont favorables à une croissance forte : 5.5% en 2015 et 7% en 2016.
  • Avec un niveau élevé de pauvreté, la gestion de la rente minière dans l'optique d'une croissance plus inclusive, reste le principal défi en matière de gestion des finances publiques.
  • Pour améliorer l'aménagement du territoire, actuellement polarisé sur la capitale, les pouvoirs publics misent sur une politique de développement de pôles décroissance régionaux.

En 2014, la crise politique, associée à une baisse des cours de l’or et du coton et à l’impact de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest – qui a entraîné l’annulation de nombreuses manifestations internationales – a eu un impact non négligeable sur l’économie du Burkina Faso. Néanmoins le taux de croissance a atteint 5.0 % (contre 6.6 % en 2013) et les perspectives pour 2015 sont favorables (5.5 %), grâce notamment à la poursuite des investissements dans les infrastructures. Les pressions inflationnistes demeureront modérées grâces à la bonne campagne agricole de 2014 mais aussi à la chute du prix du baril de pétrole qui pourrait avoir un impact en termes de réduction du prix des produits importés. L’inflation devrait ainsi rester en deçà de la norme communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 3 % maximum en 2015.

Le pays est sensible à la baisse des cours de l’or et du coton ainsi qu’à l’augmentation du prix des hydrocarbures sur le marché international. Les chocs liés aux aléas climatiques et l’orientation que prendra la transition politique en 2015 peuvent également constituer des facteurs de vulnérabilité économique. Le niveau élevé de pauvreté pour une population jeune ainsi que les disparités régionales restent une grande préoccupation. Par ailleurs, en dépit de progrès importants en matière d’éducation, de lutte contre le VIH/sida et d’accès à l’eau potable, la totalité des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne seront pas atteints en 2015.

Le pays a progressivement évolué vers une organisation de type macro-céphalique, où Ouagadougou, la capitale, concentre les infrastructures économiques modernes au détriment du secteur rural qui représente pourtant 77.3 % de la population. Le principal défi en matière d’aménagement du territoire réside dans la mise en œuvre d’une politique de développement par pôles de croissance fondée sur les potentiels des régions. Cette approche permettra de doter les régions à fort potentiel économique d’infrastructures modernes (routes, énergie, eau, TIC) et d’attirer l’investissement privé.

Ainsi le Burkina Faso encourage les IDE( investissement direct étranger ) et offre des avantages juridiques et fiscaux tels que la possibilité pour une entreprise étrangère de posséder 100% des parts d'une entreprise locale. Cependant, les investissements dans les secteurs comme l'exploitation minière, les télécommunications, les services financiers et l'électricité sont soumis à réglementation. D’importantes réformes sont actuellement menées pour faciliter le retour des investisseurs dans le pays. Le Burkina Faso est éligible à la subvention Millenium Challenge Account (financée par le gouvernement américain), qui pourra accroître l'investissement dans le capital humain du pays. Les flux d'IDE à destination du pays, bien qu'en hausse, restent faibles (490 millions USD en 2013 et 342 millions USD en 2014).

  • Monument des martyrs Ouagadougou

LES INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES DU BURKINA FASO

LES INDICATEURS MACROECONOMIQUES DU BURKINA FASO

 2013201420152016
Croissance du PIB6,655,57
Taux de Croissance3,82,22,74,2
Inflation0,50,91,51,7
Solde Budgétaire (%)-4,4-3,7-4-3,8
Compte Courant (%)-10,4-10,7-8,7-9,6

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